Après ces trois premiers jours très denses, le réveil a été trop difficile et nous sommes accordé une grasse matinée. A notre réveil, il nous restait juste suffisamment de temps pour visiter Akihabara, la « ville électrique ». Ce quartier de Tokyo est réputé pour ces magasins d’électronique et ces salles de jeux électroniques. Son surnom vient aussi des très nombreux néons et autres affichages qui couvrent les façades des immeubles.

Cafééééé ...

A peine sortis de la station de métro, on a été frappé par le bruit et les lumières du quartier. Les « games center » sont tous ouvert sur la rue, ils inondaient la rue avec les musiques de leurs bornes d’arcade. Une multitude de micro magasins d’électronique se succédait avec chacun leur rabatteur qui hurlait les dernières promotions. Ces magasins s’agglutinaient dans des immeubles entiers, sur plusieurs étages. Il était très difficile de discerner les limites de ces boutiques qui n’excédaient pas 4-5 mètres carrés. On s’était jeté dans un de ces immeubles au hasard et c’était incroyable. Les bacs débordaient de bidules électroniques, de câbles divers et de composants. C’était une vraie caverne d’Ali-Baba.

On s’était rendu ensuite dans un game center que Sapho connaissait. Il était réparti sur plusieurs étages. Au rez de chaussée (le premier étage pour les japonais, énorme source de quiproquo...) se trouvait les UFO Catcher et les « catcha-catcha », ensuite les bornes d’arcade étaient plus ou moins répartis par genres sur les 4 étages au dessus. Il y avait des jeux de danse (DDR), des jeux de simulation d’instruments (guitar, batterie, taiko), des jeux de puzzles bizarres, des jeux de combat (street fighter et compagnie).

En plus de ça trois types de jeux m’avaient particulièrement bluffés. D’abord les jeux de combats multi-joueurs de robots. Chaque joueur entrait dans une sorte de cockpit complexe bourré de boutons. Il prenait alors les commandes d’un robot géant sur un champ de bataille virtuel où se trouvaient tout ceux présents dans les autres cockpits de la salle. Un écran géant affichait ensuite aléatoirement des vues du champ de bataille pour les non joueurs et les décomptes des scores. On avait l’impression de regarder un animé.

Ensuite, sur un peu le même principe, il y avait des jeux de stratégies. Chaque joueur était assis devant une console carrée symbolisant le champ de bataille. Il devait ensuite poser des cartes devant sur la console devant lui. Chaque carte représentait un bataillon de son armée : archer, cavaliers, arquebusiers, fantassins... Un écran affichait le champ de batailles en 3D et ses cartes étaient remplacées par des animations 3D d’un bataillon. Une armée virtuelle arrivait alors sur l’écran et le joueur commandait son armée en bougeant ses cartes sur la console. Ses bataillons se déplaçaient pour suivre la nouvelle position de ses cartes. J’aurais bien aimé tester ce jeu mais il semblait que les cartes étaient en fait un jeu de carte à collectionner. Il fallait acheter et échanger ces cartes pour avoir une armée complète et équilibrée.

Enfin, il y avait les jeux de paris sur les courses de chevaux. Les courses étaient évidemment virtuelles ! Elles se déroulaient en images de synthèse sur un écran géant et les joueurs nerveux et très concentrés prenaient des notes dans un carnet puis pariaient de l’argent sur leur petit borne.

A la nuit tombée de la nuit, nous sommes retournés chez nos hôtes qui avaient préparé un Nabé pour nous. C’est un plat convivial, plutôt de fête, qui s’apparente à une fondue. On jette pleins de légumes de saison et de champignons et de tofu dans un plat chauffant central qui contient une grosse quantité d’eau. On rajoute ensuite viande, poisson et coquillages. Une fois que tout ça a bien infusé, chacun pêche ce dont il a envie. On re-remplis alors le plat et c’est repartis pour un tour et ceux jusqu'à épuisement des stocks. A la fin, on réutilise le jus de cuisson, on ajoute du riz, du poireau et du wazabi pour faire une soupe délicieuse qui va clore le repas.

Huitres et coquillages Les délicieux champignons de saison Bière, saké, edamamé, nabé.. Tout y est :)

Ce fut également l’occasion de discuter avec nos hôtes de l’après Fukushima. Il n’y avait plus maintenant de coupures d’électricités cycliques pour alléger la charge du réseau japonais. Tout le monde était mis à contribution pour faire des efforts et limiter sa consommation électrique. Des campagnes d’affichages rappelaient partout des conseils pratiques comme de ne pas oublier d’éteindre la lumière. L’éclairage public a également été réduit et les magasins devaient baisser l’intensité lumineuse de leurs enseignes. Le gouvernement restait pourtant très inquiet pour cet hiver quand tous les japonais vont allumer leur chauffage (petit rappelle, au mois d’octobre, il faisait encore entre 22 et 28 degrés la journée).