Cette journée n’avait pas vraiment bien commencée. Nous cherchions deux magasins précis dans Tokyo. Faisant confiance à google pour situer au moins la bonne rue nous avions pris le métro pour nous rendre dans le nord de la ville.

Il faut savoir que trouver un endroit à partir d’une adresse est excessivement compliqué dans Tokyo. Une adresse est composée du nom de l’arrondissement, du numéro de sous arrondissement, du numéro du bloc d’immeuble et enfin du numéro de la maison dans le bloc. Il n’y a donc aucune mention de la rue dans laquelle est située ce qu’on recherche et les numéros de bloc et de maison suivent souvent l’ordre de construction des immeubles. C’est à dire que les numéros ne se suivent jamais... De plus, autant les numéros de blocs sont souvent affichés sur les lampadaires, autant les numéros de maisons sont très rares. Comment font alors les japonais ? GPS ? Instincts poussés ? Non, il y a tout simplement des petits postes de polices (« police box ») disséminés partout en ville qui renseignent les japonais, comme les touristes du chemin à prendre.

C’est comme cela qu’on s’était retrouvé dans une police box du nord de Tokyo pour savoir ou était situé le bloc d’habitation et le numéro d’habitation des magasins qu’on cherchait. A la lecture de leurs adresses, j’ai vu les sourcils du policier se froncer. Mauvais signe. Il a ensuite rangé sa carte détaillée du quartier pour sortir une carte globale de la ville. Très mauvais signe. Il nous a montré du doigt l’endroit où on se trouvait du doigt puis a fait glisser son doigt sur le quartier qu’on cherchait. J’ai cru que son doigt ne s’arrêterai jamais. Au final ils étaient simplement à l’autre bout de la ville. Echange de sourires gênés. Il nous avait ensuite très professionnellement noté le nom des métros et des changements à faire pour nous rendre sur place.

Au final, malgré les indications d’un policier sur place, nous n’avons pas réussis à localiser les magasins que nous cherchions. Une fois à la bonne adresse, aucune trace des boutiques, elles ont du fermer depuis. On s’est finalement consolé devant un bon katsudon avant de reprendre la route vers la baie de Tokyo.

Nous avons traversé le « Rainbow Bridge » pour nous rendre sur l’ile artificielle du district de Odaiba, là où se trouvait le musée des sciences émergeantes et de l’innovation.

Panoramique de l'ile Le Rainbow Bridge au fond

C’était un bâtiment gigantesque abritant des expositions de vulgarisation scientifique. Le premier atelier à l’entrée commençait par du lourd : l’informatique quantique. A première vue, je trouvais ça plutôt ambitieux, surtout à 3 mètre de l’entrée du musée. Et bien j’ai été sciée par la simplicité et la qualité des explications fournies. Après 4 panneaux et autant de petites expériences l’essentiel était là. Le principe, l’état de l’art et les perspectives d’avenir. Les ateliers suivant étaient tous de qualité égale. Tous les sujets s’étaient rapidement enchainés : robotique, domotique, conquête spatiale, réseaux informatiques, biologie, environnement, interfaces hommes-machines.

L'entrée du musée

L’atelier le plus impressionnant était le « Géo cosmos », sorte de boule à facette géante de plusieurs mètres de diamètres dans la surface est recouverte d’écran LCD. Le musée pouvait ainsi s’en servir pour afficher des images sur la surface entière de la boule, comme pas exemple des vues satellites de la Terre.

Géo cosmos Un atelier du musée

Une tablette trop classe

Le reste de l’ile artificielle comprenait de grands centres commerciaux. Un deux avait une grande roue. Comme la nuit tombait, nous y avons fait un tour pour profiter de la vue sur la baie de Tokyo sur fond du boléro de Ravel. L’ambiance musicale était plutôt spéciale dans la cabine.

Un frappacino macha et ça repart Espace Hello Kitty au centre comercial. Dur de ne pas pleurer du sang La grande roue Vues de la baie de Tokyo

Nous avons ensuite retrouvé Joseph, un ami de Sapho rencontré pendant son précédent voyage au Japon, pour nous rendre au restaurant à thème « Alice au pays des merveilles ». La décoration très chargée rappelait l’univers du roman de Lewis Carroll. Les murs étaient couverts de tentures épaisses en velours, les banquettes étaient en forme de tasse et le plus important, les serveuses étaient habillées en soubrettes aux couleurs des cartes à jouer.

Carte de l'Alice bar

Après le restaurant, Joseph, qui s’intéressait beaucoup à l’architecture, nous avait fait découvrir Tokyo du toit de quelques immeubles.

Vue du toit d'un immeuble du centre

En bonus, des vidéos prises dans la grande roue :